Bonne fête à toutes les maman… et à leur corps! Le corps de maman est celui qui a donné la vie à la personne que je suis. Qui me l’a donnée, parfois aussi qui me la reprise. Au sens où, le corps d’une maman marque ma vie … Selon si maman était libre dans son corps ou qu’elle portait en lui toutes ses propres mémoires : je vais être plus ou moins libre moi aussi… au départ.
Chacun son héritage.
Et chacun, s’il n’en est pas coupable et s’en serait sûrement passé, est responsable de s’en libérer.
J’ai passé une grande partie de ma vie à libérer mon corps de tous les conditionnements et les mémoires de violence qui lui avait été faites.
J’ai rencontré dans mon corps celui de ma maman et de toutes les femmes avant elle.
La mémoire collective originelle du corps des femmes est celle de la danse libre et sensuelle qui célèbre la vie dans sa puissance … créativité, joie et légèreté pour lesquelles nous sommes faites!
Mais cette mémoire est aussi celle de l’abus et des pires horreurs humaines.
C’est celle de donner la vie … condamnées à enfanter dans la douleur ?
Aujourd’hui des femmes sont capables par un travail approfondi de conscience corporelle d’accoucher dans la détente, le plaisir voir l’orgasme.
Je n’ai pas réussi à aller jusque là, mais j’ai adoré donner naissance sans violence à mes enfants. J’ai évité la péridurale dont la chimie perturbe la subtilité du fonctionnement hormonal qui préserve de la déprime post-partum, assure l’allaitement naturellement.
Attendre que la respiration s’arrête avant de couper le cordon, rester 5 jours au lit avec le petit contre soi, laisser son vernix empli de substances nutritives être absorbé par sa peau avant de le laver …
Le porter sur le ventre, dans le dos en écharpe et lui laisser accès au sein jusqu’à l’âge de 3 ans. Co-allaiter mon bébé de 4 mois d’un côté sa soeur aînée de 2 ans de l’autre: elle pose sa menotte sur la joue du petit frère pendant qu’ils boivent goulûment ensemble, renforçant leur santé, leur vitalité et aussi le lien entre nous!
Des images, des sensations, des souvenirs du corps qui me nourrissent encore et que je célèbre aujourd’hui!
Choisir une école dans laquelle le corps est laissé libre pour qu’ils puissent écouter leurs ressentis: sans jamais s’en couper pour obéir à une injonction externe. Leur permettre de s’harmoniser en toute autonomie en reconnaissant leurs émotions, leurs besoins tout en respectant ceux des autres.
Aujourd’hui si j’ai une chose à fêter ce n’est pas juste mon égo de maman, mais la gratitude pour la vie qui, de la douleur m’a amenée à la conscience du corps: l’épanouissement de nos enfants dépend de celui de leur maman.
J’ai tout fait pour que mon corps donne à mes enfants le goût de la vie et de la liberté, la joie de danser et non pas le poids de mes souffrances passées.
Nos enfants reçoivent par « absorption » ce que nous portons en nous…
Alors mes chères amies mamans : que faites-vous aujourd’hui pour votre corps?